Rudolf BRAZDA – un an déjà…

Le 3 août marque le premier anniversaire de la disparition de Rudolf BRAZDA (1913-2011), dernier survivant des "Triangles roses".

Longtemps resté discret sur son passé, Rudolf avait choisi en 2008 de porter au grand jour son incroyable parcours de vie, si notablement influencé par la répression de l'homosexualité par le pouvoir nazi. En dépit de son grand âge et malgré sa réticence naturelle à se mettre en avant, il n'avait eu de cesse de répondre par le témoignage aux diverses sollicitations dont il avait ensuite fait l'objet.

Sa vie peu commune a été documentée par divers reportages radio et TV, ainsi qu'une biographie, Rudolf Brazda - Itinéraire d'un Triangle rose*.

Son action de témoin a été récompensée, notamment par l'attribution de la médaille d'or des villes de Toulouse, Nancy et Puteaux, ainsi que par la croix de chevalier de la Légion d'honneur, quelques mois seulement avant son décès.

Notre association a choisi d'honorer aujourd'hui la mémoire de son ancien membre Témoin de l'Histoire lors d'un temps de recueillement au cimetière de Mulhouse.
C'est là qu'il repose, aux côtés de son compagnon, Édouard Mayer (1931-2003), dans la tombe familiale de ce dernier.

La Délégation Alsace ainsi que toutes les personnes sympathisantes qui souhaiteront s'associer à cet hommage se rendront sur la tombe de Rudolf, aujourd'hui à 17 h 30, pour y déposer une gerbe triangulaire rose, en rappel du symbole qui distinguait les prisonniers de camps de concentration, déportés pour motif d'homosexualité.

Le souvenir de son ineffable bonne humeur, en dépit des épreuves, a été une source d'inspiration et de respect pour ceux qui ont eu la chance de le côtoyer et l'entendre témoigner.
Il nous conforte également dans notre mission d'association de mémoire, consciente des implications présentes de la lutte contre les discriminations, quelles qu'elles soient.

[*] 2010 - depuis traduite en portugais, espagnol et tchèque, et bientôt disponible en France au format poche.

Remise de la Légion d'Honneur par Mme Chombart de Lauwe - photo Gilles COUTEAU DR